[Rôle] [2] La complexité tragique du rôle de Ji Sung dans All In (2003)
- Ji Sung France
- 25 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 4 jours
⚠️ ATTENTION SPOILER SUR LE PERSONNAGE CHOI JUNG-WON
![📸 Song Hye-kyo & Lee Byung-hun / Ji Sung & Park Sol-mi [Photos SBS]](https://static.wixstatic.com/media/b75419_dddca9d6b59e4a57b28867b3ed85dd5e~mv2.png/v1/fill/w_932,h_700,al_c,q_90,enc_avif,quality_auto/b75419_dddca9d6b59e4a57b28867b3ed85dd5e~mv2.png)
Un rôle plus qu’un second lead
Lorsque Ji Sung accepte d’incarner Choi Jung-won dans All In (2003), il ne se contente pas de jouer un simple “second lead”. Son personnage est construit comme une véritable tragédie moderne, où se croisent la loyauté, l’amour, l’amitié, l’ambition et la perte progressive de repères.
Dès le départ, Jung-won exprime une honte profonde vis-à-vis de son père et affirme vouloir s’émanciper pour vivre différemment. Pourtant, au fil des épisodes, il est rattrapé par ses contradictions : pour éloigner son rival, il pactise avec son père et choisit de complètement fermer les yeux sur ses agissements.
Un héros tragique
Tout au long du drama, Jung-won coche toutes les cases du héros tragique :
une honte initiale vis-à-vis de son père, qui l’incite d’abord à vouloir s’élever autrement ;
une loyauté filiale, qui le pousse ensuite à commettre l’irréparable ;
un amour secret à sens unique pour Soo-yeon, sincère mais destructeur, qui le conduit au mensonge ;
une amitié profonde avec In-ha, rongée non seulement par la jalousie, mais aussi par la culpabilité ;
une ambition dévorante, qui l’entraîne à franchir des lignes qu’il n’aurait jamais imaginées au départ.
Toutes ces émotions s’entremêlent et nous entraînent avec lui dans toutes les contradictions de ce rôle si fort et intense.
De jeune homme droit et prometteur, il glisse peu à peu vers la sournoiserie, le mensonge, parfois même une cruauté viscérale et incontrôlable.
Ce parcours douloureux provoque une ambivalence : on condamne ses actes, mais on comprend ses blessures. Car ses choix, si contestables soient-ils, naissent d’un mélange d’amour maladroit, de loyauté aveugle, de blessures et de culpabilité profonde.
Une interprétation bouleversante
Ce rôle aurait pu être réduit à une simple figure antagoniste ou à un rival amoureux. Mais Ji Sung en fait un pivot émotionnel du drama.
Chaque silence, chaque regard traduit son conflit intérieur. Même lorsqu’il s’égare, Jung-won reste humain, vulnérable et profondément attachant malgré ses erreurs.
Il ne surjoue jamais la noirceur. Au contraire, il laisse apparaître la fragilité et les failles d’un homme qui se perd. C’est cette subtilité qui transforme un rôle secondaire en une figure mémorable.
Plusieurs critiques coréennes de l’époque ont souligné son interprétation “sincère et troublante”, notant qu’il “parvenait à donner à son personnage une humanité bouleversante, même lorsqu’il choisissait le mensonge” (SBS Drama Weekly, 2003).
Un rôle qui aurait mérité un spin-off
La trajectoire de Choi Jung-won est si riche qu’elle aurait pu donner lieu à un spin-off à part entière. Hanté par la honte, la loyauté, l’amour impossible et la culpabilité, son destin est celui d’un héros tragique dont chaque choix le rapproche un peu plus de sa chute.
En cela, All In prouve qu’un personnage dit “secondaire” peut devenir inoubliable lorsqu’un acteur comme Ji Sung l’habite de toute son intensité.
Reconnaissance et récompenses
All In n’a pas seulement été un immense succès populaire (jusqu’à 47,7 % d’audience pour son épisode final) : il a aussi consacré Ji Sung comme l’un des talents émergents les plus prometteurs de sa génération.
En fin d’année, il reçoit le Prix d’Excellence (Drama Special) aux SBS Drama Awards 2003 pour son rôle de Choi Jung-won. Une distinction qui prouve que son interprétation n’est pas passée inaperçue malgré l’ombre immense de Lee Byung-hun.
Les critiques de l’époque saluaient sa capacité à “tenir tête à une star de l’ampleur de Lee Byung-hun” (Seoul Ilbo, 2003) et le décrivaient comme “un acteur dont la sincérité fait oublier l’inexpérience”.
Aujourd’hui, All In, 22 ans après sa diffusion, permet de mesurer toute l’ampleur de cette performance. Ji Sung avait 26 ans, et déjà, il imposait une intensité rare.
🔎 Lui-même dit souvent qu’il n’était “pas un bon acteur” à ses débuts.
Pourtant, en le voyant incarner Jung-won, difficile de partager ce jugement : il avait déjà ce regard, cette sincérité brute et cette vérité qui transpercent l’écran.
En 2003, Jung-won a marqué. En 2025, il continue de fasciner. Ce rôle reste l’un des plus intenses de ses débuts — et la preuve éclatante que Ji Sung, dès ses premières années, refusait de n’être qu’un simple figurant dans l’histoire du K-drama.
Comme l’a écrit un spectateur sur IMDb :
« The most interesting is the young Ji Sung. At that age, Lee Byung-hun acts better than Ji Sung. But now they are both brilliant actors. »(“Le plus intéressant, c’est le jeune Ji Sung. À l’époque, Lee Byung-hun jouait mieux que lui, mais aujourd’hui, ils sont tous deux des acteurs brillants.”)
Un témoignage qui résume parfaitement ce que All In a représenté : le point de départ d’un acteur humble, courageux et déjà irrésistiblement captivant.
✨ En somme, All In n’a pas seulement révélé un acteur courageux : il a montré un interprète capable d’apporter une complexité rare à ses personnages, même lorsqu’il n’est pas au premier plan. Et c’est bien cette profondeur qui, déjà en 2003, annonçait la carrière exceptionnelle que Ji Sung allait construire.
🎶 All In, c’est aussi une OST marquante !
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