[Biographie] Ji Sung – Une trajectoire d’excellence, forgée par le rêve
- Ji Sung France
- 1 juil.
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Dernière mise à jour : 5 août

Ji Sung – Une trajectoire d’excellence, forgée par le rêve
« Si je pouvais aller n’importe où dans le monde ? Paris. Allez courir le long de la Seine. Courir devant Notre-Dame ou la tour Eiffel au lever du soleil. C’est là qu’on comprend pourquoi cette ville est belle. »— Ji Sung, Elle Korea, mai 2015 lire l'interview
Né le 27 février 1977 à Séoul sous le nom de Kwak Tae-geun (곽태근), Ji Sung est aujourd’hui l’un des acteurs les plus respectés et les plus admirés du paysage audiovisuel sud-coréen.
Rien ne prédestinait pourtant ce fils d’enseignants à devenir comédien. Son enfance est marquée par une éducation stricte, imprégnée de valeurs classiques, et ses parents l’imaginent suivre une voie académique sérieuse, voire devenir enseignant à son tour.
Mais tout bascule à ses 18 ans, lorsqu’il regarde, un peu par hasard, le film Rain Man. La prestation bouleversante de Dustin Hoffman le frappe profondément. Ce moment devient une révélation : il comprend qu’il veut devenir acteur. Malgré l’opposition ferme de ses parents, il prend la décision de suivre sa propre voie, avec courage et une détermination farouche.
À l’insu de son père, farouchement opposé à ses rêves d’acteur, il tente plusieurs concours d’entrée en théâtre et cinéma, sans succès.
Mais renoncer n’a jamais été une option. Porté par une passion viscérale, il quitte le foyer familial et part seul à Séoul. Il y passe des nuits dans des parcs ou des stations de métro, vivant dans l’errance, mais l’œil toujours tourné vers son rêve.
Il s’infiltre discrètement dans les stations de radio et les studios, dérobe des scripts dans les couloirs de MBC, observe les tournages en silence et répète seul dans les recoins sombres. Grâce à sa ténacité, il obtient un badge de sécurité temporaire qui lui ouvre enfin les portes de la chaîne. C’est là, dans l’ombre des plateaux, qu’il apprend, qu’il forge son jeu, qu’il devient acteur.
Une détermination sans faille pour un rêve qui méritait tous les sacrifices.
Rien que ce début de parcours mériterait de devenir un film sur la détermination.
Il débute ainsi par de minuscules apparitions, notamment dans des émissions de reconstitution comme Les Gens du Commissariat (1998), jouant des figurants ou des rôles anonymes. Un jour, ne tenant plus, il appelle au hasard la production de la série KAIST (SBS) pour proposer ses services. À ce moment précis, un nouveau personnage était en cours de création, et une audition était ouverte. Il s’y rend avec une photo d’identité, improvise un personnage et séduit la scénariste Song Ji-na, qui lui crée un rôle sur mesure. Grâce à ce coup de chance provoqué, il abandonne la vie de nomade qu’il menait depuis trois mois.
Il s’inscrit au département Théâtre et Cinéma de l’Université Hanyang, l’une des plus prestigieuses de Corée, et commence à forger son identité artistique dans l’exigence du jeu et de la technique scénique.
Le tournant intervient en 2003 avec All In, dans lequel il tient un rôle secondaire mais marquant aux côtés de Lee Byung-hun. Ce drama devient un immense succès en Corée et à l’international, et Ji Sung commence à être remarqué du grand public.
Il consolide cette ascension en 2004 avec Save the Last Dance for Me, où il tient le rôle principal : un homme amnésique pris dans un triangle amoureux. Ce drama romantique scelle sa popularité en Asie. C’est également sur ce tournage qu’il rencontre Lee Bo-young. Leur relation, d’abord professionnelle, évolue à partir de 2007 en une véritable histoire d’amour. Le couple officialise sa relation malgré la pression médiatique, et devient rapidement l’un des duos les plus admirés du pays.
Entre 2005 et 2007, il interrompt sa carrière pour accomplir son service militaire obligatoire.
À son retour, il fait le choix de rôles plus audacieux, plus exigeants. Il brille dans New Heart (2007), où il incarne un jeune chirurgien idéaliste, puis surprend dans Protect the Boss (2011), révélant un registre comique inattendu.
Mais c’est Kill Me, Heal Me (2015) qui marque un sommet dans sa carrière. Ji Sung y interprète un homme atteint de trouble dissociatif de l'identité, avec sept personnalités distinctes. Sa performance magistrale bouleverse le public et les critiques, et lui vaut le prestigieux Daesang (Grand Prix) aux MBC Drama Awards.
En 2013, Ji Sung et Lee Bo-young annoncent leurs fiançailles. Ils se marient le 27 septembre 2013 à l’hôtel Walkerhill de Séoul. Leur union, fondée sur le respect mutuel et la discrétion, inspire une profonde admiration. Ils deviennent parents d’une fille, Kwak Ji-yoo (2015), et d’un fils, Kwak Woo-sung (2019).
Ji Sung évoque souvent sa famille comme son pilier, et Lee Bo-young comme son équilibre dans la vie comme dans sa carrière.
En 2017, il obtient un nouveau Daesang pour Defendant, où il incarne un procureur injustement accusé de meurtre. Son interprétation, poignante, achève de le consacrer comme l’un des plus grands acteurs coréens de sa génération.
Il poursuit avec Doctor John (2019), The Devil Judge (2021), et Connection (2024), dans des rôles toujours plus intenses et psychologiquement exigeants. Ji Sung s’impose comme un maître du jeu émotionnel, capable d’incarner la complexité humaine avec une rare justesse.
Au fil des années, Ji Sung s’est imposé non seulement comme un acteur de talent, mais comme une figure d’excellence dans l’industrie coréenne. Il incarne l’élégance, la rigueur, la passion d’un acteur au sommet de son art, le respect du métier, la discrétion, et l’humanité.
Sa carrière, exemplaire, force l’admiration non seulement du public mais aussi de ses pairs.
Dans chacun de ses rôles, il y a une émotion particulière ! C’est vraiment incroyable de voir comment chaque rôle est unique et apporte quelque chose de nouveau
Ce qui me touche chez Ji Sung, c’est justement ce paradoxe rare : son côté ordinaire, discret, profondément humain — devient extraordinaire dans un milieu où tout pousse à la mise en scène de soi. Il ne cherche pas l’image, il cherche la justesse. Il n’a pas besoin d’éclats pour briller : il émeut par sa sincérité, sa retenue, sa précision.
C’est un acteur qui bouleverse sans jamais forcer, qui incarne des personnages extrêmes sans jamais en faire trop, et qui fait de chaque rôle une exploration sensible, rigoureuse et vraie.
Je l’aimes parce qu’il ne joue pas pour plaire. Il joue pour dire quelque chose de l’humain, et j'y suis profondément réceptive.
Humanité est certainement le terme qui colle le mieux à cet artiste. Que se soit dans le choix de ses rôles souvent engagés, la gestion de sa carrière ou dans sa vie, on sent un homme juste et loyal, défendant de nobles causes et investit auprès de son entourage. Un acteur et un homme respectable et respecté.
pourquoi j'aime beaucoup cet acteur ? pour sa discrétion, sa fidélité à sa famille, son "innocence" dans les médias et le fait qu'il n'a jamais donné l'occasion d'être attaqué sur sa vie privée, sur ces choix. Il est respecté et respectueux.....et surtout, il est un excellent acteur qui peut tout jouer